30 avril 2012

15-04-2012 Gilles, Jérôme, Raphaël : au Marathon de Paris !

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Malgré le vent et malgré le froid, Gilles, Jérôme et Raphaël étaient dimanche au départ du Marathon de Paris.

Voici leur récit :
Gilles
Une aventure tentée avec 1 entraînement hebdo seulement depuis 8 semaines. Je ne le recommande pas car physiquement éprouvant dans les derniers km. Malgré tout un chrono de 3h28 qui me convient alors que je ne savais pas vraiment si j'étais capable  d'aller au bout avec si peu de préparation ....

C'est plutôt la tête que les jambes qui a été décisive ...c'est promis la prochaine fois je m' entraînerai vraiment !
 
 
Jérôme
Après 3 semaines d’hésitation, la décision est prise de prendre le départ le 15 avril comme prévu pour participer à mon premier marathon.

Je maintiens aussi mon objectif de 3h15 même si celui-ci me paraît trop ambitieux compte tenu des douleurs des dernières semaines. Impossible de savoir si cela est dû à un excès d’entraînement (avec des nouvelles chaussures) ou un plan d’entraînement inadapté mais le résultat est là, désormais je ne peux plus courir sans ressentir une certaine douleur au niveau des péronés. D’après le kiné il ne s’agit pas de blessure musculaire, il y a donc peu de risque de blessure plus grave en participant au marathon. Rassuré sur mon état physique, je suis bien décidé à prendre le départ, mais il va falloir cependant intégrer ce nouveau paramètre dans la gestion de la course.


Première étape : le retrait du dossard
Je me rends donc Porte de Versailles le vendredi en espérant éviter la foule du samedi. Bonne surprise, le retrait se fait très rapidement, ensuite direction la « rice party » pour faire le plein de glucide lent avec un bon risotto champignon préparé par l’oncle Ben’s. Impossible d’éviter au passage le stand Asics qui présente toute sa collection de running. Il y a du choix mais ce n’est pas l’endroit pour réaliser des bonnes affaires, les produits étant affichés au prix fort sans remise commerciale !

Deuxième étape : préparer la course
Une fois le dossard en main, il est trop tard pour changer d’avis ! Il faut maintenant se préparer à courir les 42,195km.

Le samedi, je prépare mes affaires pour la course (inutile de se rajouter du stress le dimanche matin à préparer ses affaires en dernière minute) et je visualise à nouveau mentalement le parcours. Cette course sera découpée en 4 phases : du départ au bois de Vincennes, la boucle dans le bois de Vincennes, de Vincennes à Boulogne (les quais) et la dernière étape dans le bois de Boulogne. Si je passe le cap du Bois de Vincennes (sans trop de douleurs) je sais que je pourrais aller au bout de la course.

Dimanche, levé à 6h00 ! J’avale (sans vraiment le savourer) le « gatosport » au chocolat préparé la veille (cela fait parti du « pack marathon » d’Overstim’s). Je ne sais pas si c’est efficace mais ce n’est pas bon du tout (il faudra trouver autre chose la prochaine fois).

Il reste à se décider sur la tenue : compte tenu du temps le choix s’avère en effet difficile, à 6h00 il fait frais mais cela peut changer. Par prudence je décide de prendre la tenue la plus chaude, cela fût d’ailleurs le bon choix car en fin de matinée il faisait extrêmement froid. Je laisse mes nouvelles chaussures au placard et je prends finalement les vieilles, l’amorti n’est plus très efficace mais je sais qu’elles ne me causeront pas de blessure supplémentaire.

J’enfile ma ceinture équipée des 2 gourdes (elles me serviront le cas échéant à ne pas m’arrêter aux ravitaillements, si c’est trop la bousculade, ou à m’hydrater en cas de besoin) et des différents gels du « pack marathon » d’Overstim’s.

Troisième étape : la course
J’arrive à 7h45 place de l’Etoile, non sans mal car le métro était bondé de coureurs de toutes les nationalités, direction les vestiaires pour déposer mon sac et retrouver deux amis qui se sont aussi inscrits dans le sas jaune. Je descends l’avenue Foch en petite foulée histoire de m’échauffer un peu.

Une fois le sac déposé, on rejoint notre sas sans trop de difficulté. L’accès au sas est contrôlé et se fait par une petite porte. Il faut donc bien se positionner au moment de l’inscription car il n’est a priori pas possible d’accéder à un autre sas.

L’ambiance est festive, la musique est à fond et les animateurs font monter la pression à quelques minutes du départ. A partir de 8h45 les départs se font par vagues successives. On aperçoit devant nous les drapeaux des meneurs d’allures qui culminent au dessus des têtes. Ils seront faciles à repérer et à suivre pendant la course.

Ca y est le départ est donné, l’avenue des Champs s’offre à nous, pas de bousculade ni de coude à coude, dès le départ chacun se positionne derrière les meneurs d’allures. Ce qui m’impressionne d’emblée c’est la régularité de l’allure de tous les coureurs qui m’entourent. On court tous au même rythme et on suit le drapeau jaune (sans se poser de question).

Quel plaisir de descendre la rue de Rivoli au petit matin sans le bruit de la circulation ! Après le brouhaha du départ, il règne un calme étrange comme si chacun cherchait à profiter de ce moment privilégié.

Pendant les 5 premiers km j'ai redouté l’apparition de la douleur. Elle est finalement arrivée et ne m’a plus lâchée ! Malgré tout j'ai maintenu l'allure en espérant que la douleur reste supportable, ce qui fût le cas sur 31 km.

J'ai donc suivi mon petit drapeau jaune (tant bien que mal) pendant tout ce temps malgré l’apparition d'autres douleurs, cette fois musculaires et bien plus fortes (cuisses/mollets) qui ont commencé à se faire sentir à partir du 27ème km et à devenir franchement insupportables après le 31ème km (juste après les quais dans la côte rue Mirabeau).

A ce moment là on comprend pourquoi il est si difficile de faire un marathon. Passé une certaine distance, les effets physiques sont sans commune mesure avec ce que l’on ressent pendant les entraînements.

J'ai donc stoppé net ma course, tant pis pour l’objectif de 3h15, et j'ai marché un peu pour récupérer et soulager mes muscles, je suis reparti pendant 3km puis rebelote. Après le 36ème km j'ai alterné course/marche, chaque pas sur le bitume était devenu insupportable.

A ce moment là, les cris d'encouragements et les regards compatissants des gens venus regarder les coureurs ont une importance primordiale. Cela donne le petit coup de fouet pour repartir. C’est d’ailleurs ce que je retiens le plus de cette course, la foule venue encourager, soutenir ou simplement regarder le spectacle de cette marée humaine qui envahit les rues de Paris.

J'ai tout de même réussi à franchir la ligne en 3h35. C’est certes en deçà de mon objectif initial et la foulée est nettement moins légère qu’au départ, mais au vu des difficultés je suis vraiment content d'être arrivé au bout. Une fois la ligne d'arrivée franchie, je me suis senti dans un état "second" (un peu hébété), je crois que la tension de la course est retombée d'un seul coup et à ce moment là c'est un mélange de satisfaction, de joie et de souffrance. Tous les coureurs doivent ressentir la même chose car autour de moi le spectacle n’était pas très brillant non plus.

Dernière étape : le retour à la réalité
Inutile de préciser que les douleurs après la course sont « importantes » et que l’après midi qui a suivi il ne fallait pas me demander quoi que ce soit. La seule chose supportable étant de rester assis.

Les deux jours suivants n’ont pas été mieux : marcher est une épreuve (surtout les escaliers). Il faut attendre le 3ème jour pour retrouver une certaine souplesse musculaire et une marche normale.

Evidemment après avoir franchi la ligne d’arrivée, bien qu’heureux d’avoir été au bout, on se demande si souffrir autant a du sens.

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, on ne pense qu’à une chose c’est comment améliorer sa préparation pour faire mieux la prochaine fois !



Raphaël
Mon voisin Laurent (toujours le même !) s’est désisté pour le Marathon de Paris et m’a donné son dossard avant de partir en week-end !

Je me suis, donc, senti « moralement » obligé de l’utiliser et me voilà donc dimanche matin à 8 h 45 dans l’avenue des Champs Elysées (sous un froid glacial) baigné dans cette ambiance particulière d’un marathon, qui plus est celui de Paris où j’ai vécu les moments les plus forts.

J’avais participé, en effet, plusieurs fois à ce Marathon de 1993 à 2004 : c’est en avril 1995 que j’ai réalisé ma meilleure performance (3 h 15), un temps qui me paraît « surréaliste » aujourd’hui ; en 2000, j’essayerai de battre ce record mais ce sera une désillusion (3 h 23), ce seront mes 2 seuls marathon en dessous de 3 h 30.

Mais ce dimanche 15 avril 2012, je n’ai aucun objectif et aucune pression ..et je n’ai pas prévu de finir la course n’ayant quasiment aucun entraînement.

Je vais finalement courir sur une distance de 22 km 500 environ (arrêt à Bastille), j’ai retrouvé de bonnes sensations de course à pied ce qui est de bonne augure pour l’avenir !

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