6 mai 2011

Les Kenyans : les rois de la course !

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Marathon de Rotterdam
Paris, Londres, Boston… tous sont tombés cette année encore dans l’escarcelle des Kényans. La mainmise de ce petit pays d’Afrique est impressionnante dès lors qu’on se penche sur les compétitions mondiales des courses de fond. Pas une, n’a échappé cette année à un Kényan et il s’en est même fallu de peu pour que le record du monde du Marathon de l’Ethiopien Gebressellassie ne tombe pas entre leurs mains. (Record battu à Boston par Geoffrey Mutai mais non validé par la Fédération Internationale d’athlétisme. Voir article). Pas de miracle non plus à Maroilles samedi, où se tenait une course de 20 km sur route. Classée par la Fédération Française d’Athlétisme comme une compétition internationale, le vainqueur ne pouvait donc être qu’un Kényan. Elyjah Tarus a bouclé les 20 km en 1h 03 min 23 sec, devançant de quelques minutes sa compatriote, Gladys Chepchirchir, qui a  terminé en 1h 11 min 34 sec. Incontestablement le Kenya règne en maitre sur les distances de course dès lors qu’on dépasse le demi-fond. Comment s’explique alors une telle domination ?

Le Kenya devance l’Ethiopie
Stars de la course, Haile Gebreselassie et Kenenisa Bekele sont inquiets et pour cause, ces multi médaillés des jeux Olympiques ont de plus en plus de difficultés à conserver leurs biens.

Autrefois souverain,  l’Ethiopie a vu ces dernières années d’un peu trop près son voisin Kényan sur les podiums des grandes compétitions internationales.

Si le Kenya n’est bien évidemment pas un inconnu de ces grand rendez-vous, la recrudescence de nouveaux athlètes tend à confirmer que le pays s’est progressivement mué en centre de formation de jeunes surdoués de la course. La quantité au détriment de la qualité semble être le mot d’ordre si on en juge par le nombre d’athlètes Kényans présent lors des grands meetings internationales.

Troisième pays, en nombre de médailles lors des championnat du Monde d’athlétisme à Berlin en 2009, le Kenya dispose régulièrement lors des finales de fond ou de demi-fond, de trois voire quatre prétendants à la victoire finale. Ce fut notamment le cas lors du 3000 m steeple homme ou le Kenya parvient à placer trois coureurs dans les quatre premiers, le Français Bouabdellah Tahri accrochant la troisième place.

Une question d’altitude
Hormis une frontière commune, Le Kenya et l’Ethiopie ont un autre point commun : l’altitude.

Terrain d’entrainement propice, le Kenya a une altitude moyenne de 1850 mètres contre environ 2000 mètres pour son voisin. Courir dans ces conditions permet à l’athlète d’améliorer considérablement sa consommation d’oxygène. Il en va de même pour la prise d’appui, le travail au niveau des chevilles… le terrain instable permet de renforcer le travail musculaire dans la recherche d’un parfait équilibre, ce que confirmait par ailleurs en avril 2009  Véronique Billat,  directrice du laboratoire d’études de la physiologie de l’exercice de l’INSERM dans l’Equipe Magazine : « leurs entraînementssont parfaitement adaptés à la course à pied de compétition parce qu’ils ont lieu sur des terrains accidentés, souvent en côte, qui forgent aux coureurs de petits mollets ». 

A noter que cette allusion aux mollets provient d’une étude menée par un scientifique Danois, Bengt Saltin, qui a démontré que la supériorité des Kényans dans la course s’expliquait en parti par des mollets plus fins que la normal ce qui implique une foulée plus rapide.

La course : une culture
C’est certainement l’une des raisons les plus simples mais aussi l’une des plus crédibles. La course fait en effet partie de la culture du Kenya, de l’Ethiopie… Il suffit de prendre exemple sur les enfants qui sont souvent obligés de rallier de grandes distances en courant pour accomplir le trajet qui les séparent de l’école.

L’autre raison avancée est la rivalité qu’il existe entre les différentes tribus. S’ils courent pour le même pays, il n’est néanmoins pas rare de voir s’affirmer une grande rivalité entre deux coureurs issus d’une même tribu, ce fut notamment le cas des éthiopiennes Fatuma Roba et Deratu Tulu dans les années 90.

Source : Urun

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